Origine et histoire
La famille trinitaire
Née au 17ème siècle, la Congrégation des Religieuses Trinitaires de Valence partage le charisme de la famille Trinitaire fondée par Saint Jean de Matha en 1198, pour la libération des captifs et la glorification de Dieu-Trinité.
Lors de sa première messe, le 28 janvier 1193, St Jean de Matha est saisi par une vision : le Christ lui apparaît libérant deux esclaves. Il l’a fait représenter par une mosaïque à Rome dans l’église de St Thomas in Formis en 1210.
Pour Jean de Matha, cette vision comporte un message : par la puissance de son Amour, Dieu-Trinité, manifesté en son Fils, libère l’homme de toutes ses captivités jusqu’aux plus profondes et cachées.
Cette vision est la source de la spiritualité Trinitaire et de tout l’apostolat de la Famille Trinitaire qui a cherché à construire un monde de frères se reconnaissant aimés d’un même père. Et ceci dans des époques où la dignité de l’homme était souvent menacée (esclavage, pauvreté, prostitution, etc.)
S’adaptant aux besoins du temps, les religieuses trinitaires de Valence vont s’engager pour le service des malades, des infirmes, des pauvres, et l’éducation gratuite des enfants défavorisés.
À partir du XXème siècle, elles répondent à d’autres appels en Europe et hors d’Europe : visites aux prisonniers, prise en charge des orphelins et des personnes en difficulté, promotion de la femme, catéchèse et évangélisation. Elles restent toujours attentives aux besoins et aux appels de ceux qui les environnent, ouvertes aux nouveaux chemins de libération.
La fondation de La Bruyère Sainte Isabelle
Pendant les dix premières années du 19ème siècle, les Sœurs Trinitaires de Valence, une fois la paix religieuse revenue en France, fondent dans le quart Sud-Est de la France des écoles gratuites et des pensionnats payants, les seconds permettant aux premiers de vivre. La Bruyère Sainte Isabelle est leur école à Paris.
En 1866, les Religieuses Trinitaires installent un pensionnat-externat dans le 9ème arrondissement de Paris – rue de La Tour des Dames – à la demande du curé fondateur de la paroisse de la Trinité. Après plusieurs déménagements entre Paris et Neuilly sur Seine, le pensionnat-externat s’installe définitivement rue La Bruyère et devient l’Institution La Bruyère.
A partir de 1901, dans le cadre d’une législation anti-congréganiste, 49 écoles trinitaires ferment – en France – entre 1904 et 1914. C’est en 1906 que celle de Paris est atteinte.
Pour sauver l’école, la communauté religieuse se retire rue La Bruyère et prend des dames pensionnaires. L’école sera sauvée par la « laïcisation » de quelques religieuses, « réduites » officiellement à l’état laïc – mais, secrètement, toujours dans le statut religieux. En 1946 elles pourront reprendre le costume religieux.
Vers 1961, les locaux deviennent trop petits. Dans le même temps, la communauté des Dominicaines de sainte Catherine de Sienne, qui accueillent des élèves dans leur couvent depuis 1947, souhaitent se retirer. Elles cèdent alors leurs bâtiments situés au 64 rue des Plantes, dans le 14ème, aux Religieuses Trinitaires. C’est ainsi qu’elles prennent le relais, suivies par les élèves de la rue La Bruyère. L’institution prend alors le nom de La Bruyère – Sainte Isabelle.
En 1989, l’extension du collège et de l’école entraîne une modification importante des locaux situés maintenant au 66–70 rue de l’Abbé Carton. En même temps que le transfert dans les locaux neufs, a lieu l’accueil, à la demande de la direction diocésaine, du collège Saint-Pierre installé jusqu’alors rue du Moulin Vert.
Aujourd’hui, la Communauté religieuse assure une présence discrète et aimante, veillant à la qualité des relations faites d’accueil, de soutien, de respect. Elle encourage les projets qui vont dans le sens de la promotion de la personne et veille à tout ce qui favorise la vie spirituelle.
La Tutelle est assurée par une équipe de Religieuses et de laïques qui travaille en étroite collaboration avec la Supérieure Générale de la Congrégation et son conseil, et se porte garante du caractère propre de l’établissement.